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10 : Le Jugement de Dieu est une Espérance

Tite 1, 1 – 2 : « Paul, serviteur de Dieu, apôtre de Jésus Christ au service de la foi de ceux que Dieu a choisis et de la pleine connaissance de la vérité qui est en accord avec la piété. Nous avons l’espérance de la vie éternelle, promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas.

Spe Salvi

47. Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il ne pourrait être à la fin pour nous tous qu’un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté : nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1).

MOSAÏQUE

Doit-on avoir peur du Jugement de Dieu ?

 

12° MOSAÏQUE – LE JUGEMENT

Dans le livre de l’Apocalypse, le jugement est décrit comme un jour de vendange, un moment de joie.

Un ange moissonne « la persévérance des saints, ceux-là qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. »

Un autre ange vendange et récolte plus spécifiquement celles et ceux qui ont témoigné jusqu’au don de leur vie.

Vous pouvez lire le texte sur le pilier et écouter en cliquant ICI.

Romano Guardini – Les Fins dernières

Dans le discours de Jésus au sujet du Jugement (Mat 25 : J’avais soif et vous m’avez donné à boire… Ce que vous avez fait au moindre de mes frères que voici, c’est à moi que vous l’avez fait.) il n’est pas fait allusion au « Dieu » en soi, à l’Esprit suprêmement connaissant et juste ; mais il a parlé du Fils de Dieu fait homme, du Christ. Et cet évènement, ce n’est pas que l’homme, par le simple fait de sa mort, et l’histoire, par celui de son terme, parvienne devant Dieu, mais c’est le Christ qui « vient », aborde ce monde et l’arrache à son état d’ici-bas, état d’ordre naturel qui va de pair avec cette impénétrabilité de l’histoire. Un événement – suprême remise en question – s’accomplit, posant tout ce qui existe en présence du Christ ; les hommes aussi parviennent devant lui, non leur esprit seul, mais la réalité concrète de leur corps animé ; non seulement les individus, mais aussi la totalité de l’histoire. Pour en arriver là le corps qui fut mort et décomposé, surgit d’entre les morts, - non sous l’effet de quelque nécessité ontologique, - mais obéissant à l’appel du Christ. Et toute la péripétie même du Jugement n’est pas simple clarification devant l’éternelle puissance de lumière et la sainteté de Dieu, mais elle se déroule de telle sorte que Jésus-Christ, qui fut un jour sur terre, et qui est maintenant dans sa gloire éternelle, traverse par là la totalité de l’histoire et de chaque homme, les juge et leur assigne leur forme d’existence valable devant Dieu…

 

Le Jugement est le dernier de la série des actes de Dieu ; il est issu de la liberté de son décret et accompli par Celui à l’apparition sur terre duquel les hommes ont refusé le règne de Dieu sur l’histoire, Celui dont la destinée devint rédemption selon la promesse de Dieu, Celui qui, à partir de ce moment, demeure durant toute l’histoire de « signe de contradiction », l’occasion unique de la décision pour l’individu comme pour les peuples. C’est lui qui accomplit le Jugement. Il en a le pouvoir, étant le Fils de Dieu, le Logos, « par qui fut créé tout ce qui fut » et dont l’univers reste la possession, même si l’univers ne l’accepte pas…

Toutefois le Christ n’est pas Juge seulement, mais Rédempteur. En qualité de Juge, il est Rédempteur ; le jugement n’est pas la vengeance du Fils de Dieu offensé, son triomphe personnel sur ses ennemis. En disant à l’instant que la vérité et le bien était une personne, qu’elles étaient le Christ lui-même, elles n’ont pas glissé, pour autant, hors de leur pure valeur dans le « personnel » et le jugement demeure justice intégrale. Mais une justice qui ne met pas sa fin en elle-même, mais reste liée à l’intention vivante du Christ et à son amour. Dans le jugement se consomme la Rédemption.

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