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PÂQUES

LA CROIX

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Le Seigneur n’oublie pas le cri des malheureux

Sur la croix, Jésus crie : « J’ai soif ».

Ce cri révèle le grand dépouillement de l’incarnation. Le Fils unique du Père a revêtu notre condition humaine, non pas en apparence, mais pleinement, totalement.
Jésus n’a pas fait semblant d’avoir faim ou soif ou d’être fatigué ou de souffrir. « Il a été semblable à nous en toutes choses. »

Ce cri est aussi celui de l’humanité « assoiffée de justice ». Il nous oblige à nous engager comme cet heureux soldat qui y a répondu en remplissant de vinaigre une éponge, la mettant sur de l'hysope pour la lui présenter à la bouche. Il sera reçu dans le Royaume dira Matthieu car il a répondu à l’appel : « J’avais soif et tu m’as donné à boire. »

Ce cri exprime surtout la soif de Dieu pour des hommes. Parce qu’Il est amour, Il a soif de sauver l’humanité qu’Il aime. Au puit de Jacob, à la Samaritaine qui venait puiser l’eau, Jésus lui formulait la même demande : « Donne-moi à boire ! » Quiconque a, dans sa vie, connu ce qu’est le véritable amour, sait que l’amour est une soif et que, parce qu’il est soif, il est nécessairement souffrance.

La vie de Jésus a été un chemin aimant qui a abouti à ce cri : « J’ai soif », qui porte en lui la douloureuse soif de Dieu. Il mendie quelques gouttes de vinaigre. Et ce sont elles qui lui permettront de crier son ultime parole : « Tout est accompli ! » avant d’incliner la tête et de remettre l’esprit.

Alors un tremblement de terre se fait sentir, le ciel s’obscurcit, comme dans la mosaïque d’en face, tout est désolation.

Mais le Seigneur n’oublie pas le cri des malheureux. Il ne peut laisser son Fils dans les ténèbres de la mort.

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