Saint Rémi
Nous connaissons tous l'épisode du baptême de Clovis par St Rémi. Sa représentation sur le vitrail et la statue le montre avec l’huile de consécration sanctifiée par la colombe de l’Esprit.
Mais sa présence à St Rémi de la vigne n’est pas anodine. Un passage de la Légende dorée le met en lien avec le vin.
La Légende dorée
Né en 1230 à Varaggio, près de Gênes, Jacques de Voragine, entre dans l’ordre des Dominicains en 1244. Grand prédicateur, il écrit vers 1260 La Légende dorée qui enthousiasmera tout le Moyen-Âge. Il y compile de textes concernant les évènements de la vie de Jésus et les vies des saints. Le manuscrit le plus ancien compte 180 légendes remplies de miracles et de faits surnaturels tel qu'on pouvait le concevoir à cette époque.
L’auteur a récolté les faits épars dans une foule d’écrits, de chroniques et de biographies dispersés, non pour raconter « ce qui s’est vraiment passé », mais pour édifier, par l’exemple magnifique des saints, de leurs paroles de feu et de leurs miracles, ceux qui veulent marcher à la suite du Christ.
Aujourd’hui, La Légende dorée est aussi une extraordinaire « anthologie » naïve, riche d’histoire et de culture, car elle a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
Voici un passage concernant St Rémi et la vin !
Dès sa jeunesse, Rémy évita le monde et entra dans un couvent. Mais à vingt-deux ans sa renommée, sans cesse croissante, lui valut d’être choisi par tout le peuple pour l’archevêché de Reims. Et c’était un homme d’une telle douceur que, quand il mangeait, les moineaux venaient sur sa table, et qu’il les nourrissait dans le creux de sa main. Ayant été un jour reçu dans la maison d’une dame, et apprenant que celle-ci n’avait plus de vin, saint Rémy entra dans sa cave, fit un signe de croix sur le tonneau ; et voici que le vin en jaillit en telle abondance que toute la cave s’en trouva inondée.